Et recommande 20 actions
Bruxelles, le 30 novembre 2022 – À l'approche de la nouvelle année, Leleux Associated Brokers présente les perspectives macroéconomiques et recommande 20 actions de qualité présentant un potentiel de croissance à long terme.
Macroéconomie : 2022, une année tumultueuse
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et le tandem ‘inflation-politique monétaire’ ont fortement marqué l'année 2022. Ce seront également des facteurs clés du scénario macroéconomique que l’économiste en chef chez Leleux Associated Brokers, Arnaud Delaunay, dresse pour 2023 et pour les années à venir.
"Même s’il devait y avoir une fin rapide du conflit en Ukraine, plusieurs choses ont fondamentalement changé pour l’avenir de l’Europe. Pensez, par exemple, à la crise énergétique et à la perte de compétitivité que vont subir nos entreprises vis-à-vis du reste du monde, ou encore au rôle de l'euro au sein du système monétaire mondial après le gel des avoirs en euros de la Russie", a déclaré Arnaud Delaunay.
Autres éléments clés, l'inflation et la politique monétaire. Après des décennies d'inflation modérée et de taux d'intérêt bas -voire négatifs-, la zone euro connaît un niveau d’inflation inusité depuis des décennies.
Arnaud Delaunay : "L'inflation en Europe n'est pas apparue avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, non, elle a commencé à poindre à partir de l’été 2021. Les tensions en Ukraine ont juste renforcé une tendance qui était déjà présente. La BCE n'a réagi que lorsqu'elle s’est retrouvée dos au mur. En outre, l'inflation en Europe est largement alimentée par les prix élevés de l'énergie, or les hausses de taux ne vont pas permettre à l’Europe d’avoir plus de gaz et de pétrole !".
2023 : tout se joue en Ukraine
Pour l’année 2023 (et par après), tout va se jouer autour de l’évolution de la situation en Ukraine, selon l’économiste en chef.
« Soit le conflit en Ukraine reste circonscrit à la région de l’Est de l’Europe, et dans ce cas des scénarios macroéconomiques peuvent être dressés. Soit le conflit s’étend au reste du monde, et dans ce cas les scénarios macroéconomiques n’auront aucune utilité ».
En partant du postulat que le conflit en Ukraine restera régional, trois scénarios macroéconomiques à moyen terme peuvent être dressés, par ordre de probabilité :
Le scénario le plus probable est celui d’une légère amélioration de l’activité économique au cours des prochains mois, ainsi que d’une stabilisation ou un léger recul de l’inflation. Dans ce contexte, les marchés d’actions peuvent reprendre de la hauteur mais ne pourront pas enregistrer de nouveaux plus hauts.
Dans un second scénario, plus favorable mais moins probable, l’amélioration de l’activité économique sera plus manifeste. En outre, le cycle d’inflation pourrait se transformer en cycle désinflationniste dans certaines zones géographiques. Dans ce contexte, les marchés boursiers peuvent enregistrer de nouveaux plus hauts historiques.
Enfin, le dernier scénario (et le moins probable sur base des récentes données macroéconomiques, sauf si le conflit en Ukraine s’aggrave) : l’activité économique accélère sa contraction en raison notamment d’une aggravation du niveau d’inflation. Dans ce scénario, le krach boursier est inévitable.
Dans tous les scénarios, l’économiste en chef chez Leleux Associated Brokers s’attend à ce que les analystes financiers commencent à revoir à la baisse leurs prévisions au niveau des bénéfices par actions des entreprises.
Au niveau des politiques monétaires, après avoir fortement augmenté leurs taux d’intérêts, la question reste de savoir si les banques centrales vont pouvoir continuer à retirer de la liquidité sur les marchés financiers, et ce sans fragiliser un monde hyper endetté ?
Des actifs de qualité, du potentiel de croissance de longue durée
Pour mémoire : Les analystes de Leleux Associated Brokers sélectionnent invariablement des actifs de qualité et choisissent des entreprises résolument établies qui peuvent continuer à fonctionner de manière rentable, quel que soit le climat économique. Ils accordent une attention particulière au potentiel de croissance à long terme, à la santé financière de l'entreprise (Investment Grade), à la diversification (géographique, produits/services et marchés), le tout à une valorisation adéquate.
Bram Vanhevel, analyste chez Leleux Associated Brokers : "Dans notre analyse et notre sélection, la qualité des actifs prévaut, conformément à notre approche à long terme. Nous avons sélectionné 20 entreprises de qualité, issues de différents secteurs et régions, dotées d’un bon potentiel à long terme et correctement valorisées."
En termes de répartition géographique, les États-Unis arrivent en tête (50% de la sélection), suivis par la France (15%), puis la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse (10% chacun) et enfin l'Allemagne (5%).
Divers secteurs (informatique, chimie, immobilier coté, pharmacie, etc.) ont été retenus. Comme lors des années précédentes, le secteur financier européen a été à nouveau exclu.
Cette sélection de 20 actions est gérée de manière active et peut changer sous l'influence de l’actualité macroéconomique.
Arnaud Delaunay explique : « Prenons l’évolution du pétrole, qui a déjà fortement progressé, comme exemple. Si une correction se produit, il faudra réduire l’exposition au secteur pétrolier. Ou encore, si les taux diminuent, il faudra augmenter le poids des valeurs technologiques et cycliques ».
Les actions sélectionnées sont :
- Accenture
- Aedifica
- Air Liquide
- Allianz
- Alphabet
- ASML
- Berkshire Hathaway
- The Coca-Cola Company
- Estée Lauder Companies
- GBL
- General Dynamics
- Intercontinental Exchange Inc.
- LVMH
- Microsoft
- Nestlé
- Nextera Energy
- Roche
- Schneider Electric
- Shell
- Visa